Retour sur l'Événement du Club Solaire Métropolitain : Quel Agrivoltaïsme sur la Métropole de Lyon ?

Le jeudi 15 février 2024, le Lycée Horticole, Paysage et Environnement de Dardilly a été le théâtre d'un événement pour la transition énergétique. Sous le thème central "Quel agrivoltaïsme sur la Métropole de Lyon ?", cet événement a réuni 70 acteurs locaux de premier plan pour explorer les possibilités et les défis de cette forme innovante d'énergie solaire.

Cet événement, issu de la collaboration entre la Métropole de Lyon, le syndicat AuRA Digital Solaire, Enedis et Algoé, a été l'occasion de réfléchir collectivement aux enjeux cruciaux de l'agrivoltaïsme dans notre région.

Au Programme

✔ Une table ronde réunissant les acteurs locaux : Métropole de Lyon, Chambre régionale d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, Chambre d'agriculture du Rhône, AuRA Digital Solaire, France Agrivoltaïsme.

✔ Présentation du cadre technique et réglementaire.

✔ Deux retours d’expériences instrumentés : la Station d'Expérimentation Fruits Auvergne-Rhône-Alpes d’Étoile sur Rhône et le Lycée Horticole Dardilly.

✔ Visite commentée de l’installation du Lycée Horticole.

En Présence de

Philippe Guelpa-Bonaro, Vice-Président de la Métropole de Lyon en charge du Climat et de l’Énergie.

Jérémy Camus, Vice-Président de la Métropole de Lyon en charge de l’Agriculture, l’Alimentation et la Résilience du Territoire.

Pascal Girin, Président de la Chambre d'agriculture du Rhône, aux côtés d'Enzo Casnici et Sophie Stévenin.

Pascal Richard, Président d'AuRA Digital Solaire.

Ugo Batel, Administrateur de France Agrivoltaïsme et Stéphanie-Anne Pinet, Déléguée Générale de France Agrivoltaïsme.

Xavier Bunker, Directeur d'Exploitation Horticole et Paysagère du Lycée Horticole de Dardilly.

Camille Crevat (Lenoir) et Nicolas Leignier, chefs de Projets à la CNR (Compagnie Nationale du Rhône).

Sun'Agri.

Lors de son intervention, Philippe Guelpa-Bonaro a souligné : "J'ai pu rappeler en introduction que du côté des élus métropolitains, nous avons un regard bienveillant mais prudent sur l'agrivoltaïsme. Trop de projets alibi ont décrédibilisé la filière et dans l'état actuel de l'agriculture en France, il est hors de question qu'une filière énergétique vienne perturber, voire fragiliser le métier d'agriculteur.

Au contraire, l'agrivoltaïsme doit apporter des solutions aux problématiques des retraites des paysans, du statut de conjoint collaborateur. Surtout, cette filière doit montrer patte blanche sur les services écosystémiques et agronomiques qu'elle apporte, tant en termes d'amélioration des rendements qualitatifs et quantitatifs que de protections face aux impacts du changement climatique.

Dernière condition, non seulement l'agrivoltaïsme ne doit pas contribuer à la spéculation foncière des terres agricoles, mais il doit aussi contribuer fiscalement aux territoires, afin que ces derniers puissent développer des investissements d'intérêt général et des services publics locaux, au bénéfice de toutes et tous."

Le président du syndicat, Pascal Richard, a tenu à souligner : "Expérimenter l’agrivoltaïsme est certes une bonne chose, mais cela ne doit en aucun cas freiner son déploiement, car les solutions agrivoltaïques existent bel et bien et sont compétitives. Nous ne souhaitons pas envoyer un mauvais signal en laissant penser que les solutions agrivoltaïques ne seraient pas encore matures et qu'il faudrait continuer à les expérimenter sans fin. En agissant ainsi, nous risquerions involontairement de reléguer ces solutions essentielles au second plan.

Au contraire, il est impératif de mettre en avant leur potentiel et la loi doit venir renforcer cette approche. Le monde agricole et celui de l’énergie sont déjà engagés dans cette voie. C’est pourquoi nos entreprises s'emploient à développer des modèles économiques rentables pour favoriser le déploiement de l'agrivoltaïsme dans plusieurs secteurs agricoles. Pour ce faire, il est essentiel de rechercher les synergies entre les cultures, l'élevage et l’agrivoltaïsme, ce qui constitue un préalable indispensable à la conception de projets agrivoltaïques durables dans le temps.

Dans quelques années, ces solutions agrivoltaïques seront parfaitement adaptées à de nombreuses cultures et types d’élevages. Nous sommes donc prêts à investir et à accélérer dans cette direction en multipliant les partenariats agricoles, énergétiques, technologiques et institutionnels avec les collectivités et l'État. Il est évident qu'il n'y aura pas de transition énergétique sans une collaboration étroite entre le monde agricole et le secteur solaire. Cette collaboration existe depuis de nombreuses années et elle doit maintenant changer d’échelle et de philosophie grâce à l'agrivoltaïsme."

Cet événement a été une occasion précieuse de réflexion et d'échange sur l'avenir de l'agrivoltaïsme dans la région. Il a permis de mettre en lumière les enjeux et les opportunités de cette approche innovante, tout en soulignant l'importance d'une collaboration étroite entre les acteurs locaux pour son déploiement réussi.

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Merci à Algoé et Nepsen Energie pour l’animation de cette évènement !